Sur l’évasion de Mme de la Touche avec Milord Kingston
Cent guinées à gagner
Chienne chaude perdue1
Le dix-sept novembre au soir, entre chien et loup, fut perdue une chienne en chaleur qui, pour cas sale et crainte de la Touche, se sauva de sa maison de son [mari] ayant fait rencontre d’un dogue d’Angleterre qui cheminait grandement, le suivit, dit-on, hors du royaume. Cette bête, quoique d’un âge fait, peut encore rendre service longtemps. Elle est douce, mouchetée, d’une haute taille, la jambe et la dent saines, le poil brun et les yeux vifs. Elle avait pour lors un carcan de diamants, sur lequel on n’avait point fait graver le nom de son maître, parce qu’elle lui servait moins qu’à ses amis, n’étant pas grand chasseur. Comme cette bête est d’une très bonne race, et qu’elle appartient d’ailleurs à gens en place, ceux qui indiqueront sûrement le moyen de la réclamer, recouvriront les cent guinées, soit à Paris en espèces, chez M. Tessier, notaire rue Saint-Antoine, ou sur l’étranger en lettres de change à vue.
- 1Sur l’évasion de Mme de la Touche avec Milord Kingston.
F.Fr.15140, p.304-05