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Jeu de piquet

Jeu de piquet


Le roi Louis XV

La fortune ne peut rien sur la sagesse de mon conseil.

 

M. le Régent

J’ai tous les cœurs ; ainsi j’ai très beau jeu.

 

Le Parlement

Un Roi avait gâté tout notre  jeu. Mais en le changeant, il en devient plus beau1 .

 

Les Princes du sang

Nous allons prendre notre revanche.

 

Le Duc du Maine

Je quitte la partie.

 

Le Comte de Toulouse

La mer me fournit de grandes ressources.

 

Le Cardinal de Noailles

En jouant avec sagesse, tôt ou tard on triomphe de la fortune.

 

Le Cardinal de Rohan

Puisque les Rois m’abandonnent, je m’attacherai uniquement  aux Dames.

 

Le Cardinal de Bissy

Malgré mon ignorance, j’ai beaucoup gagné.

 

Le Maréchal de Villeroy

Si j’ai perdu, c’est par hasard.

 

Le Maréchal de Villars

A tout venant beau jeu : il est quelquefois avantageux d’être audacieux.

 

Le maréchal de Tallard

Mon malheur me rend sage.

 

Le Maréchal d’Uxelles

Il n’est pas naturel comme je joue.

 

Le Marquis de Brancas

Mon jeu serré m’a fait mettre de leur partie.

 

Le Duc d’Aumont

Je joue noblement.

 

L’archevêque de Rouen

Une Dame écartée gâte bien mon jeu.

 

Le Père Tellier

J’ai bien mêlé les cartes et si j’ai mauvais jeu.

 

La Société

Un turbulent brouillon a gâté notre jeu.

 

La Constitution

Je voudrais qu’on eût mis au feu et le jeu et ceux qui m’y ont embarqué.

 

Les évêques de Laon et de La Rochelle

Nous aurions bien mieux fait de nous en tenir au Rouge qu’au Noir.

 

L’abbé Bochard de Saron

J’ai été pris sur le fait en friponnant au jeu.

 

Le Père Quesnel

Ma rentrée est si belle que je donne dix et la main à la Société.

 

Les exilés

Un Quatorze avait  gâté notre jeu ; mais une Quinte le rend beau2 .

 

Le Maréchal d’Harcourt

Je joue bien et je conseille de même.

 

M. Desmarets

J’avais gagné partie et revanche ; mais à présent je perds le tout3 .

 

Madame de Maintenon

J’ai joué le plus grand jeu que l’on puisse jouer au monde. Mais enfin je me retire sur ma perte4 .

 

Le Peuple

En échangeant des cartes, nous avons lieu d’espérer un plus beau jeu ; ainsi il n’y a qu’à écarter les Dix et les Têtes, puis tout ira bien.

 

La Duchesse Ventadour

Quoique mon jeu paraisse un jeu d’enfant, il ne laisse pas que d’être beau ; et je garde un Roi qui fait assurément le plus beau de mon jeu.

 

L’hôtel de ville de Paris

Je veux bien jouer, pourvu que l’on  paie argent comptant.

 

La caisse des emprunts

J’ai aussi trop joué à crédit.

 

Les intendants des finances

Nous sommes capot5 .

  • 1Louis XIV avait humilé le parlement au sujet des impôts et de la Constitution, mais le duc d’Orléans l’avait beaucoup caressé pour n’en êre pas traversé dans ses projets (M.).
  • 2Les exilés pour la constitution sous Louis XIV furent rappelés au commencement du règne de Louis XV (M.).
  • 3Le contrôleur général des finances à qui l’on voulait faire rendre gorge, mais qui rendit bon compte de son administration (M.).
  • 4Lyon BM, MS 1673 : Texte : Je jouerais si j’avais l’espadille. Note : Maîtresse du feu roi, ou plutôt sa femme.
  • 5Menacés d’une chambre de justice, et devenus commis par l’établissement d’un conseil de finances (M.).

Numéro
£0122


Année
1715 septembre




Références

F.Fr.12796, f°68v-69v - Arsenal 2975/3, p.30-31 - Arsenal 3128, f°179v


Notes

£120-123 = Variations sur le même canevas