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Le jeu de quadrille de l'Europe

Le jeu de quadrille de l’Europe


Le pape

Je mets et coupe tout

L’empereur

Je n’aurais pas demandé à jouer si je n’avais compté sur mes rois.

La France

J’ai presque un jeu de volle.

L’Espagne

J’ouvre mon jeu par deux rois.

La Sardaigne

Je ne joue jamais sans prendre.

L’Angleterre

J’espère que mon roi sera appelé.

La Suède

Je jouerais volontiers si j’osais, mais j’ai trop joué de malheur.

Le Danemarck

Mon jeu est de passer pour être appelé.

La Prusse

J’ai de belles cartes si je savais jouer.

La Saxe

J’ai peur qu’on ne coupe mon roi.

Le Roi Stanislas

Je ne perdrai pas codille ; au pis aller je ferai une remise.

La Pologne

Vous jouez avec tant de violence que vous mettrez la table en pièces.

La Bavière

J’espère que mon tour viendra de jouer.

Les princes de l’empire

Mouchez les lumières, nous ne voyons goutte.

Le Portugal

Je suis trop éloigné, je n’ai pas le plaisir de jouer.

Venise

Pour moi, je dis toujours passe.

La Hollande

Vous jouez trop gros jeu, je n’en suis pas.

La Suisse

Je suis contente de l’argent des cartes.

La Lorraine

Je n’ai qu’une dame, gardée pour sauver la volle.

Le prince Eugène

J’ai peur qu’on ne m’ait appelé pour faire la bête.

Numéro
£0213


Année
1734 juillet




Références

F.Fr.13661, p.663-64 - F.Fr.15147, p.77-80