Avertissement
Avertissement sur la pièce suivante
Ce n’est ni le penchant, ni l’habitude à des occupations de cette nature qui ont fait éclore ce badinage d’esprit. La réputation si méritée des Noëls bourguignons de feu M. de la Monnoye, et le défi de plusieurs hommes célèbres fréquemment répété par M. Piron, non seulement de rien faire paraître de pareils en ce genre, mais encore de traduire un seul de ces noëls ave la naïveté ou le sel qui les distingue, voilà les motifs qui ont donné lieu à cet essai. Quoiqu’il ait obtenu le suffrage de ceux même qui y trouvaient des difficultés, il n’en est pas moins sans autre prétention, de la part de celui qui s’en est amusé, que celle d’amuser aussi un petit nombre de personnes honnêtes et assez éclairées pour ne pas en faire un crime à son auteur, ou plutôt à l’imitateur de M. de la Monnoye. Le Noël des princes de cet illustre président parut au commencement de ce siècle. Il est sur le même air que celui-ci, auquel d’ailleurs, il a servi de canevas et de plan ; quatre couplets même en sont traduits précisément à la lettre. Par ces diverses raisons et par d’autres que l’on sent aisément, l’auteur de cette plaisanterie ne désire point qu’on lui en fasse honneur.
F.Fr.13652, p.68
Prélude à $1308 (Noël de 1771)