Catalogue des livres imprimés à l'Imprimerie nationale
Catalogue des livres imprimés à l’Imprimerie royale en 1738
Les Devoirs d’un prince, dédiés à M. le duc d’Orléans1 par le curé de Saint-Paul.
Le Tartuffe enrichi par M. Hérault.
Les Devoirs d’un évêque, par M. de la Fare2 , évêque de Laon.
Les Libertés de l’Église gallicane, dédiées aux évêques de France, par la Sorbonne moderne, avec des notes par un jésuite.
L’art de s’enrichir en peu de temps par M. de Fulvy, avec les notes de sa femme3 .
Les Règles du médiateur favori4 , à l’usage des rois, par M. le cardinal de Fleury.
Le Mépris des grandeurs humaines par le solitaire de Bourges5 .
Traité sur l’éducation, sur la probité et le mépris des richesses, par M. le contrôleur général6 .
La Henriade de Voltaire mise à la portée de tout le monde, par M. Hallé, professeur d’astronomie avec des notes, par M. Bernouilli7 .
Avis d’un fils à son père, par M. de Fresnes8 , dédié à M. le Chancelier.
Pensées brillantes, par M. d’Angervilliers9 .
Recueil des bons mots par Louis XV10 .
La Parfaite religieuse, dédiée à Mesdames de France, par l’abbesse de Chelles.
Les caractères et les mœurs du siècle en vaudeville, par le duc d’Enghien et M. de Tressan11 .
La distance de Paris à Versailles, mesurée et déterminée par le parlement[fn]Il est fort aisé d’entendre que les fréquents voyages que le Parlement a faits à Versailles depuis quelque temps donne lieu à ce titre géographique (Gastelier)..
Le Roi sans être roi. Comédie nouvelle et ennuyante représentée sur le théâtre de Lunéville12 .
Réflexions sur les avantages de la chasteté, dédiées aux Dames de la Cour par l’évêque de Rennes13 .
Méthode pour s’enrichir entièrement, par les fermiers généraux et commentée par les sous-fermiers.
L’Art de métamorphoser les musiciens en financiers, par M. Fagon14 .
L’Art de marier les filles à bon marché, par la marquise de Fougère, dédiée au contrôleur général, avec les notes de Mme de Duras15 .
L’Art de faire de pieuses dupes, par le curé de Saint-Sulpice.
L’Art de contrefaire, abrégé par le curé de Saint-Roch.
Les Règles de la sincérité, par le Père Segault, jésuite.
Essai de morale, par M.…, auteur du Fat puni.
L’Histoire des révolutions des postes, par M. Poidevin de Ravenne, dédiée à M. Amelot.
Catalogue des livres nouveaux imprimés à l’imprimerie royale en 173816
L’Avantage de l’esclavage, adressé au Parlement d’Angleterre par un Français, avec des notes par le chevalier Robert Walpole.
Dissertation sur le biribi, par M. de Fulvy17 .
Traité de la modestie, à l’usage des Dames de France, par Mlle de Charolais18 .
Méthode pour s’enrichir chrétiennement par MM. les fermiers généraux
Les Pieuses extravagances pour parvenir à la communion en public, dédié à M. l’évêque de Viviers, par M. de Montgeron.
L’Art de convertir les pierres en argent, par M. le curé de Saint-Sulpice.
- 1Le duc d’Orléans était connu pour une piété jugée excessive.
- 2La Fare avait une détestable réputation, malgré son désir de paraître savant en intervenant dans les querelles théologiques du temps.
- 3M. de Fulvie est maître des Requêtes et M. le Contrôleur général, son frère, lui a procuré la place de chef de la Compagnie des Indes, où l’on dit qu’il gagne beaucoup de bien, pour lequel on assure que Mme sa femme n’a pas moins d’aptitude (Gastelier)
- 4 Il venait avec plus ou moins de succès de jouer les conciliateurs dans plusieurs conflits internationaux.
- 5Chauvelin, ci-devant garde des Sceaux (Gastelier).
- 6M. Orry n’est point taxé de posséder ces avantages (Gastelier).
- 7Cette critique est fort jolie. La philosophie de Newton que Voltaire a donnée depuis un mois, mérite bien que les œuvres de ce poète soient éclaircies par un astronome et un mathématicien (Gastelier).
- 8Il s’agissait bien entendu du fils du chancelier.
- 9M. d’Angervilliers a l’esprit en dedans et n’est nullement ce que l’on appelle homme de bonne compagnie Gastelier).
- 10Le roi était déjà bien connu pour ses difficultés d’élocution en public.
- 11On veut parler des couplets faits par ces deux petits-maîtres contre les personnes de la cour dans les commencements de cette année (Gastelier).
- 12On voit bien qu’il s’agit du roi Stanislas. A l’égard de cette comédie très larmoyante, ce n’est autre chose que la critique de nos pièces nouvelles et comiques qui dans quelques endroits paraissent trop sérieuses et excitent plutôt les pleurs que les ris que certains gens y vont chercher (Gastelier).
- 13M. de Vauréal, évêque de Rennes, n’a pas la réputation de chasteté que son état exige. Ce beau prélat est accusé de quelques intrigues avec les plus belles dames de la Cour (Gastelier).
- 14M. Fagon a gratifié deux ou rois acteurs de l’Opéra de places dans les sous-fermes, mais ils ne sont que groupiers d’intéressés (Gastelier).
- 15La marquise de Fougères n’est pas riche.Elle est amie de M. le Contrôleur génaral, qui a marié la fille de cette dame avec un M. de Curys, jeune homme de bonne famille de Lyon, riche du patrimoine qu’il a dû augmenter par la place de trésorier des troupes d’Italie pendant la dernière guerre. M. le Contrôleur général lui a donné intérêt dans plusieurs des sous-fermes adjugées depuis deux mois. Je crois que c’est tout ce qu’il a eu de ce mariage (Gastelier).
- 16Même document que ci-dessus. Ne sont retenus que les titres nouveaux.
- 17On le verra l’année suivante perdre au jeu une somme énorme qui manquera de provoquer une crise ministérielle.
- 18Cette princesse du sang était renommée par le nombre de ses amants.
Clairambault, F.Fr.12708, p.143-45 -Maurepas, F.Fr.26635, p.79-82 (nombreuses variantes) - F.Fr.15231, f°216r-217r (première liste) et f°218 (seconde liste) - F.Fr.13662, f°148r-149r - Gastelier, IV,1, p.100-102
Deux listes pratiquement identiques qui se succèdent. - Fin du Supplément: L’Art de convertir les pierres en argent, par M. le curé de Saint-Sulpice.