Détail de l’affaire du Père Girard et de la Demoiselle Cadière après les conclusions données par les avocats généraux
Détail de l’affaire du Père Girard et de la Demoiselle Cadière après les conclusions données par les avocats généraux
M. le Premier président au Parlement d’Aix ayant été aux opinions du premier côté, tous les conseillers conclurent au supplice contre le Père Girard ; ayant été au second côté, le premier des conseillers ayant conclu de même, M. le Premier président arrêta et tira de sa poche un ordre du Roi pour suspenndre toutes choses.
On envoya un courrier extraordinaire en Cour sur cette affaire ; on n’a rien su de positif sur sa mission ; il partit le lendemain de son arrivée, avec ordre de surseoir.
Il est d’usage au Parlement d’Aix, lorsque les gens du Roi dont donné leurs conclusions dans une affaire criminelle, l’aumônier de la prison va les annoncer à l’accusé, et selon cette coutume, le capucin aumônier de des prisons le fut annoncer à Mlle de la Cadière et lui offrit ses services. Elle lui répondit qu’elle était instruite de tout, qu’elle lui était cependant bien obligée, que les services qu’il lui offrait étaient plus nécessaires au Père Girard qu’à elle, que quand elle serait sur l’échafaud, elle verrait si le ministère d’un capucin lui serait nécessaire, mais qu’elle le priait de ne plus paraître devnt elle jusqualors. Jamais fille n’a été plus ferme.
Besançon BM, MS 561, p.154